LES
3A A RIBEMONT SUR ANCRE
Texte de Soléïna
Suite du projet "Mémoires" organisé par Mme Brodhag, Mme Silva et M.
Lavallée.
Nous, 3èmeA, élèves du collège Arthur Rimbaud, nous sommes rendus sur
le site archéologique
de Ribemont sur Ancre, le vendredi 4 mars.
Lors de cette sortie pédagogique, nous avons été accompagnés et guidés
par deux professionnels
pour la prise du son (Narimane Baba Aïssa et Laurent Nassif).
Notre but principal, garder une trace sonore de cette sortie.
Tout au long de celle-ci, les professeurs accompagnateurs ont été
équipés de micros, pour pouvoir faire des prises de son de chaque
endroit où on a pu passer et
chaque mot prononcé.
Tout d'abord, nous avons été déposés à l'entrée du village de Ribemont
sur Ancre pour en apprendre plus sur celui-ci. Nous avons monté une
longue pente et nous nous sommes retrouvés en haut du village.
Nous avons découvert le temple qui règnait sur le village il y a
plusieurs siècles.
Quand je dis "temple", je parle de ce qu'il en reste : des
démarcations ont été faites pour donner une idée de la taille qu'il
pouvait faire. C'était un temple romain.
En redescendant vers le village, nous avons trouvé des morceaux de
tuiles, de coquilles dans les champs.
Les paysages ont une mémoire.
Nous nous sommes ensuite rendus au centre archéologique où nous avons
rencontré Gilles Prilaux, un archéologue, également directeur du
centre. Nous sommes allés dans une pièce du site où se trouvaient des
empilements osseux : des fémurs humains et des os de cheval. Nous
avons appris qu'une bataille entre deux peuples gaulois avait eu lieu
sur le site. Cet assemblage osseux semble être un espace de culte.
Les lieux ont une mémoire.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers une autre salle équipée d'un
grand écran sur lequel nous avons pu regarder une vidéo présentant des
reconstitutions des différentes cités
faisant l'histoire de Ribemont.
Nous avons
rejoint les sous-sols du centre avec Gilles.
Nous avons traversé des pièces remplies de boites, elles-mêmes
remplies d'ossements.
Il nous a présenté une dent de mammouth ! Le choc, c'était presque
la taille d'une tête humaine.
Il nous a ensuite montré différents objets originaux datant de
l'époque gallo-romaine, romaine.
Le centre de Ribemont est une mémoire.
Ensuite nous avons eu la pause déjeuner, moment toujours amusant.
Kevin,
médiateur sur le site, nous a ensuite proposé de reconstituer un
squelette.
Nous avions à disposition une affiche représetant un squelette
grandeur nature et des vrais os.
Une fois notre mission accomplie, Kevin nous a appris à le faire
parler.
Nous avons pu trouver le sexe, l'âge approximatif, la taille de
l'inconnu.
Les ossements ont une mémoire.
Nous nous sommes rendus dans les laboratoires du centre où nous avons
rencontré Philippe
qui a pour but de "redonner" une deuxième vie aux objets
archéologiques trouvés.
Il était accompagné d'une étudiante en archéologie en stage,
elle nous en a appris plus sur ce qu'elle faisait au laboratoire.
Deux élèves ont pu manipuler. L'activité était la suivante : verser de
la cire fondue dans un moule
pour créer un objet à l'image d'un objet découvert par les
archéologues. Abdallah était le premier à passer,
il a coulé un couteau et ensuite, Omar a coulé un mini sanglier.
La cire a une mémoire.
Philippe accompagné de l'étudiante a réalisé une coulée de bronze.
Cet alliage est porté à plus de 1100°C pour fondre, il est ensuite
versé dans le moule en plâtre préalablement passé dans un four à 600°C
pour faire fondre les modèles en cire. Nous l'avons ensuite laissé
refroidir.
En attendant de voir le résultat, nous avons réalisé une dernière
activité.
Par groupes, nous disposions de reproductions de vaisselles romaines
trouvées sur le site en plusieurs morceaux. A l'aide de scotch, nous
avons recomposé le puzzle.
Et ce fût enfin la révélation de la coulée de bronze, Philippe a
plongé le moule en plâtre dans l'eau et après quelques minutes, nous
avons découvert les sangliers, les boucles de ceinture, les bagues en
bronze.
Ces objets seront ensuite polis et vendus.