Une journée estampillée « Parcours Avenir » pour les 4eE

Ce vendredi 2 février, les 4E ont profité de 2 temps forts en lien avec leur parcours « Avenir ».

Le matin, ils sont retournés pour la 3e fois sur le chantier situé place du Colvert, dans le cadre du projet artistique et culturel de la classe (« Phonotopie ») associant 4 professeurs de l'équipe pédagogique.

Cette fois, les artistes du son étant absents, c'est l'architecte en chefM. Pierre BERNARD qui, avec pédagogie et bienveillance, a consacré 3 heures de son précieux temps aux élèves bravant le froid. Ilsont pu, en traversant la boue, visiter le chantier à nouveau, constater comme il a avancé depuis quelques mois et poser toutesleurs questions. Le but étant ce vendredi de garder à l'esprit l'objectif de découverte des métiers.

Nous avons compris l'historique de ce prRépondant à notre demande, M. Bernard a fait réfléchir les élèves sur lemétier d'architecte, lequel ne travaille jamais seul, mais en équipe avec des ingénieurs, des conducteurs de travaux, des chefs d'équipe, des ouvriers, des paysagistes... Nous avons compris l'historique de ce projet d'envergure visant à améliorer l'image du quartier et la vie de ses habitants. Aucune habitation ne sera au rez-de-chaussée, et tout le monde aura « unextérieur », essentiel depuis le Covid : un balcon, une terrasse/jardin partagé, un jardin...

D'abord la mairie a vendu le terrain au bailleur social, avec l'obligation, justement, de créer du logement social. Quand le projet est « dessiné » par l'architecte, un « appel d'offre » permet de choisir les entreprises qui interviendront. C'est l'entreprise « Bouygues » qui assure le gros œuvre. Une vingtaine d'entreprises françaises et souvent locales réalisent l'ensemble des tâches, dans un ordre précis.

Certains sujets de conversation nous ont marqués.

→ La place des femmes dans les métiers du bâtiment ?

M. Bernard a expliqué qu'historiquement, les métiers du bâtiment sont réalisés par des hommes, du fait de la force physique souvent nécessaire. Un ouvrier avec qui nous avons pu discuter a précisé que la vitre sur laquelle il réalisait l'étanchéité pesait 180 kilos ! Pourtant, de plus en plus de femmes « travaillent dans le bâtiment ». La mère d'un élève est électricienne, par exemple. Une architecte nous avait accueillis la première fois, c'est un métier qui se féminise beaucoup.

→ Un métier uniquement manuel ?

On a combattu certains préjugés : un ouvrier doit énormément réfléchir pour réaliser convenablement son travail. Il n'est pas un simple exécutant. Il doit prendre en compte l'avancée des travaux de divers corps de métiers qui collaborent et s'adapter aux situations. Avec l'expérience, il sait réaliser des travaux pénibles mais délicats à la perfection (ex : les enduits de façade)

Comme dit M. Bernard : « La tête, l'oeil, la main. »

→ Un ouvrier seul dans sa bulle ?

Si un ouvrier obéit à un chef, il a une vraie liberté d'organisation de son travail de la journée. Cependant, il n'est jamais seul ! Les travailleurs du bâtiment collaborent constamment, au sein d'une équipe où il faut communiquer avec les autres. C'est une vraie solidarité qui protége les « anciens » qui ne peuvent plus, après 60 ans, réaliser les tâches les plus dures.

Bref, c'était un moment extrêmement enrichissant pour les élèves, et qui leur permettra également de poursuivre leurs productions artistiques...

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L'après-midi était consacrée au forum des métiers, organisé par M. Daussy.

Accompagnés par leurs professeurs principaux, les 4e ont eu la chance de rencontrer diverses personnes venues présenter leur métier, leur univers professionnel.

Les 4eE ont accueilli une journaliste, une magistrate, un cuisinier, deux assistantes sociales,

un ouvrier agricole, un défenseur des droits.

C'était très varié, les petits groupes ont permis à chacun de poser sa question pour découvrir le monde du travail ou pour déconstruire certains idées reçues. Par exemple, les 4eE ont réalisé qu'on évoluait dans un métier, qu'on démarrait parfois « en bas de l'échelle », mais qu'avec du travail et du courage, on pouvait aller très loin... Même géographiquement !

Bref, c'est une 1ere étape réussie dans la réflexion des élèves, quant à leur futur métier.

M. Dumortier, pour l'équipe pédagogique de 4E